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La Haine

  • Photo du rédacteur: Nina Cadeau
    Nina Cadeau
  • 21 mars 2020
  • 3 min de lecture

J’espérais bien revenir sur un sujet joyeux : c’est chose faite !

Je pense qu’il est nécessaire de ne pas endiguer sa colère, certains cherchent à la sublimer, d’autres à la sonder. Aujourd’hui j’ai décidé de reprendre les rennes de ce blog qui me tient furieusement à cœur pour vous expliquer ce qui m’a paru bon de faire de ma furie.

-Vendredi , 2h35 du matin je m’apprête à dormir, j’ai mis mon téléphone et mon ordi sur le côté. J’attends Morphée qui, comme souvent, me pose un lapin. Et je me ressasse milles choses. Des joyeuses, émouvantes, tendres, mignonnes, puis finalement de fil en aiguilles, de souvenirs en souvenirs qu’on aimerait oublier je repense à des choses qui me saisissent direct au cœur, et aux nerfs. Mes bras tremblent, mes yeux se remplissent du nectar des sentimentaux. Je suis affolée. Je m’étais promis de ne plus détester. De laisser cette émotion là où certains me voyait, écrasée sous un pied pointure 45. Or, stupeur et tremblements, je me rends compte que je ressens encore. Je ressens encore cette haine interne que me provoque certains moments de ma vie où j’aurais pu faire, être, mieux ou j’aurais dû m’affirmer et où par lâcheté je ne l’ai pas fait.

Je sens que rien que par cette émotion je fais plaisir à ces gens à qui je donne encore involontairement une place. Alors, cet article est pratiquement une lettre ouverte. Une lettre ouverte à mon cœur. Aucun n’a la force pour endurer la haine, quand elle rentre en nous elle s’éparpille et n’a pas peur de nous noircir le cœur. Et ça, j’ai bien l’impression que peu de choses le guérisse. Certains choisissent l’alcool, les drogues, le shopping : les paradis artificiels qui prennent vie sur le cadran d’un terminal de paiement.

- Vendredi 2h47 : il s’agirait de donner une solution. Déjà 12 minutes à me dire que si la haine est là c’est parce que je la laisse y être. Rien de moins compliqué, en apparence, de verrouiller sa porte et fermer ses fenêtres pour pouvoir enfin aller dormir. Et encore là, Morphée semblant profiter d’un Daiquiri en ski-bar à Courchevel ne veut pas de moi. Je suis en philo, je le rappelle, ma spécialité c’est pas les réponses, plutôt les questions. Alors j’élabore, je trouve mon inspiration en regardant mon dessin de giragot, un charmant et disproportionné mélange entre une girafe et un escargot. Je salue mon non- talent en me disant une chose. Le talent on ne me le prendra pas, parce que je ne l’ai pas. Alors l’insomnie pour ne pas m’attirer par ma haine , si n’a pas d’appât, ne m’a pas pour elle. Ma solution pour contrer ma haine c’est donc de ne pas en avoir ? Bon... Sherlock est en pleine mission visiblement. Et bien c’est peut être moins bête que ce que j’ai pensé dire. J’excuse ma haine. Je lui enlève sa légitimité, son droit de me hanter. Qui d’abord aurait le droit d’être détesté ? Chacun de nous aurait alors en soi le parfait ingrédient de la gloire. Quoi que tu fasses dis toi juste que tu noircis ou éclaire les cœurs des gens et c’est réglé. Sauf que non, haïr fait perdre du temps, de l’énergie et par mon bâillement j’en conclue aussi, des heures de sommeil.

-3h du matin. D’accord personne ne mérite d’être haï, il faut pardonner, il ne faut pas laisser en son cœur trop de gens qui ne l’aurait pas mérité. Pourquoi aurait-il le droit de te marquer pendant qu’ils t’oublient ou se moquent de ce qui est prévisible : que tu sois seule avec ton passé. C’est si drôle pour les autres voir quelqu’un pédaler dans la semoule et se sentir happée. Rien de mieux que l’échec de quelqu’un pour se remonter le moral. Oh pardon je parlais que pour les c******* !


Ainsi, donc, presque prête à assister à mon premier lever de soleil depuis des lustres je vous livre ma recette miracle : fais un tri dans ton cœur , dans ta tête et surtout ait quand même bonne mémoire. Nous vivons et avons tous vécus des choses difficiles, quelqu’un qui cherche à t’enfoncer avec iel n’est qu’une personne malheureuse. Les gens peuvent se tromper, nous nous devons d’accorder le droit à erreur à chacun. Par ignorance essayons d’être un peu bienveillants, évitons d’essayer d’imiter les c***, ils aiment la compétition.

 
 
 

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2 commentaires


Nina Cadeau
Nina Cadeau
29 mars 2020

Merci beaucoup d’avoir pris le temps d’écrire ton avis. Merci aussi d’avoir bien résumer mes idées, la vaine entreprise de la haine. La haine des autres est un sujet presque tabou dans une société du vivre ensemble. C’est une émotion qu’on ne peux pas exposer, qui est une émotion de honte. C’est compliqué mais effectivement nous sommes celles qui donnons sa force à la haine. Sans personne en qui rentrer elle n’est rien donc il faut savoir se la désapproprier. Merci de ta bienveillance, à très vite ! ;)

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Justine Blogdunepartageuse
Justine Blogdunepartageuse
29 mars 2020

Bravo d'avoir réussi à faire venir ta pensée jusqu'à cette belle conclusion. La rancoeur ne mène à rien et ne fait que nous faire du mal à nous-même, tandis que ceux pour qui on en éprouvent n'ont même pas conscience qu'on pense à eux et vive peut-être leur vie sereinement... Ca ne sert à rien. Et surtout, le mal qu'on nous fait est souvent lié à des blessures et à de la tristesse... Ou bien alors, si on nous fait du mal volontairement, soyons heureuses et reconnaissantes qu'à ce moment précis, la personne toxique est loin de nous et nous nous en portons bien mieux. : ) Je sais que tout ça est loin d'être facile et j'ai beau le dire,…

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